• Les AESH, ces pauvres dans l'ombre du gouvernement

    Travailler à tout prix et à n'importe quel salaire, voilà où en sont beaucoup de gens qui souhaitent travailler, tenter de ne pas sombrer dans la grande pauvreté.

    Nous vivons des heures sombres dans toute l'Europe et les manifestations pour dire stop à la paupérisation des peuples en disent long sur la situation

    préoccupante. De nombreux retraités ont bien du mal à finir les fins de mois, et certains d'entre eux cherchent des "petits boulots" afin de mieux s'en

    sortir. Des citoyens se retrouvent à dormir dans leur voiture car ils n'arrivent pas à payer un loyer bien qu'ils travaillent, et tout cela sans compter les

    étudiants que l'on compte par centaines dans les files d'attente des organismes sociaux. Depuis quelques années, de nouveaux travailleurs, engagés

    soit par les lycées , soit directement par les départements sont eux aussi bien pauvres, malgré leur travail hebdomadaire, ces sont les AESH. Elles et ils sont 

    accompagnants d'élèves en situation de handicap. Pour ce faire, ils suivent une formation,  dispensée parfois après plusieurs années d'activité . Leur travail dépend

    des horaires scolaires, mais est rarement un plein temps comparable à celui du privé, puisque le maximum d'heures possibles est souvent de vingt six heures, sauf

    les AESH en ULIS qui peuvent faire 30 heures hebdomadaires au maximum. Leur salaire étant annualisé, et les périodes de vacances dépassant les 5 semaines,

    n'entrant pas dans le calcul, leur salaire mensuel est moins élevé que le SMIC, à la fin du mois.                                             

     

    Les AESH, ces pauvres dans l'ombre du gouvernement

     

     

     

     

     Au sénat, certains députés se gloussent en mentionnant un salaire pour  les AESH de 1700€! (si seulement), mais ils ne

    mentionnent pas que leur salaire est lissé sur l'année et que les périodes "chômées" donc les vacances ne rentrent pas dans le traitement de salaire, ce qui fait

    qu'une ou un AESH travaillant vingt six heures par semaine touche un salaire net de 917 €. On leur demande parfois de faire plusieurs établissements entre la

    matinée et l'après-midi, ce qui engendre de prendre leur déjeuner dans les transports! Avec le manque de recrutement, en raison du salaire et la hausse des

    demandes pour les enfants à besoins particuliers, sans compter les absences pour maladies ou encore démissions qui sont fréquentes, elles et ils doivent prendre

    en charge de plus en plus d'enfants, au détriment des heures qui leur sont accordées, l'aide humaine au compte goutte. En Ulis, une AESH peut suivre jusqu'à 10

    voir 13 enfants, ce qui ne peut en aucun cas être confortable, ni pour les enfants, ni pour l'aide humaine. 

    La plupart des personnes exerçant ce "métier" ou plutôt cette  "activité", se doivent d'exercer un autre  emploi pour s'en sortir financièrement, mais, ils sont dans

    l'obligation de le signaler à leur supérieurs hiérarchiques. D'ailleurs, il n'est pas aisé de trouver un travail morcelé, avec des tranches horaires qui permettent

    d'intercaler les heures d'école.

    Alors vivre avec 917 €, oui ce doit être possible puisque certains ont moins comme les personnes touchant le RMI, mais les frais de déplacements en plus! Vivre avec

    ce salaire est loin d'être facile. C'est une façon de survivre tout en travaillant. Les syndicats se mobilisent mais ont bien du mal à obtenir des résultats...

     Après des années de négociation, les AESH d'échelon 2 à la rentrée 2023 ont obtenu une augmentation de 10%, un maigre résultat mais une avancée tout de

    même...On ne peut pas dire qu'il y ait évolution de carrière, car elle est quasiment nulle tout au long de celle-ci, et ces personnes ne font jamais

    partie de l'éducation nationale, même si ils passent leur temps à transmettre et répéter, ce que les maîtres et enseignants, aujourd'hui, n'ont plus le temps de faire

    avec des classes surchargées. 

    Les actions des syndicats sont nombreuses, mais les choses changent très lentement, ces personnes dont les heures de travail sont celles des écoles devraient

    être considérées à plein temps, comme les maîtres d'école et professeurs, même si leur salaire reste inférieur, il devraient pouvoir toucher au moins l'équivalent

    d'un SMIC net par mois, ce qui n'est toujours pas le cas. Alors, députés de toutes les régions, mobilisez-vous aux côtés de ceux qui contribuent à l'école inclusive et

    prenez des décisions pour des gens qui travaillent, ne demandent pas l'aumône, mais simplement de quoi s'en sortir sans toujours compter en faisant ses courses, 

    pour un travail qui n'est pas toujours facile et que peu ont envie de faire.

     

     

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    « Que nous réserve vraiment l'Agenda 21Le savoir oublié d'une civilisation mondiale antérieure au déluge »
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